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15.11.2018

Business coaching :
connaissez-vous les 5 préoccupations essentielles des dirigeants ?

Vous êtes dirigeant, entrepreneur ou manager et pour faire face à vos enjeux de business ou de management, vous vous interrogez peut-être sur l’utilité d’un accompagnement de Business coaching.

Pour tenter de vous éclairer, La Compagnie du Changement a passé en revue les quelques 150 missions, que nous avons effectuées depuis 2003 auprès d’une cinquantaine de clients, tous dirigeants de PME ou de filiales de grands groupes dans les secteurs du marketing – communication – internet – sport. Nous avons ainsi pu analyser leurs principales motivations au moment de démarrer une mission.

Voici donc la synthèse des 5 raisons principales ou besoins exprimés par ces dirigeants :

 

  1. Transformer l’entreprise, redonner un projet stratégique et du sens aux équipes : dans le contexte actuel de mutation numérique de l’économie, la première demande du dirigeant est, sans surprise, de l’aider à transformer son entreprise.De la digitalisation d’une fonction ou d’un service à la redéfinition complète du modèle d’affaires, du repositionnement sur le marché à la refonte du plan stratégique, d’une organisation plus agile aux modes collaboratifs, les sujets sont aussi nombreux que variés.C’est même bien souvent devenu pour le dirigeant qui prend sa fonction, son cœur de mission, sa priorité avec un vrai paradoxe : si la plupart s’accordent en général en interne sur la nécessité de se transformer, seul le « big boss « est réellement habilité à donner l’input nécessaire à la transformation.Ici le rôle du Business coach est notamment d’accompagner son client à :1/ Sortir de son prisme quotidien pour faire évoluer sa vision2/ Bien préparer son projet business en amont, sans en oublier la dimension change management, notamment en terme de sens et d’impact pour les équipes3/ L’aider à prendre conscience de tout ce qui peut contribuer ou freiner le changement dans son fonctionnement quotidien
  2. Faire face à un événement inattendu/inconnu : l’accélération des évolutions de marché conduit les entreprises, y compris les PME, à faire face à de plus en plus d’événements « sortant du cadre de pilotage ordinaire » comme : une mutation technologique qui reconfigure le métier (digital et publicité) , une évolution du cadre juridique (marché de la formation professionnelle), la montée en puissance de nouvelles formes de concurrence (Gafa, cabinets de conseil pour les agences de communication) , une opportunité de rapprochement ou d’acquisition, une opportunité de croissance (Paris 2024 pour le secteur du sport), une crise managériale… autant de sujets qui nécessitent une action organisée aussi rapide que réfléchie et pour lesquels le dirigeant se retrouve souvent seul en 1ière ligne. Est-il bien préparé ? Est-il possible de maîtriser des sujets, qu’il ne rencontrera peut-être qu’une seule fois.La courbe d’expérience est souvent un peu courte et si l’expert-comptable ou l’avocat sont souvent de bons points d’appui, ils le sont surtout sur les dimensions … juridiques et comptables. Et pour tout le reste ? Comment construire une vision holistique de la problématique ? L’analyser avec tout le détachement nécessaire ? Transformer un événement compliqué en réelle opportunité ? Comment éviter l’embrasement jusqu’à la crise ? (Si, si, cela arrive, j’en rencontre régulièrement). Par quoi commencer ?Là encore le dirigeant, culturellement perçu comme omniscient (le chef de la tribu gauloise) et omnipotent est très attendu : aussi bien sur des thèmes de vision, de scénario de sortie de crise, que sur la nécessaire sécurisation de la situation des personnes concernées.Dans ce véritable passage de cap, il s’agit autant d’imaginer le point d’arrivée que les moyens de la traversée ; et surtout de bien les communiquer aux équipes, étape par étape.Le Business coach s’engage ici auprès de son client dans une posture de facilitateur, d’écoute influente mais non stratégique : il propose un cadre de réflexion et d’action avec la limite de ne pas agir à la place de son client.
  3. Résoudre des problèmes de coopération pas toujours exprimés : « Employees first » entend-on depuis quelques années, ce que l’on pourrait également traduire pour le dirigeant par : seul il ne peut rien, il a besoin de tous et tout le temps pour bien faire fonctionner « le système « entreprise : clients, actionnaires, associés, équipes internes, fournisseurs banquiers… sont donc tous des partenaires potentiels de la coopération.Avec, bien sûr, parfois des bugs et même des conflits lorsque le sens s’est perdu, les visions divergent ou les intérêts deviennent contradictoires et ce d’autant plus fortement que l’entreprise se situe à un moment charnière de son histoire.L’effet négatif sur la dynamique managériale s’en ressent assez vite : c’est un repositionnement qui tarde à se faire parce que deux associés ne sont plus d’accord et n’osent pas se le dire ; une réorganisation qui coince parce que le Comex a du mal à laisser grandir ses N-1, une crise managériale parce que les managers n’adhèrent plus à la stratégie… toutes ces situations qui intellectuellement paraissent assez simples mais sont en réalité assez bloquantes et souvent plus facile à dénouer par l’intervention d’un tiers de confiance. Le risque est à terme de consumer le potentiel de coopération de l’entreprise, pour laisser place à des jeux de rôle psychologiques toujours très parlant (retrait, évitement).Dans ce cas, l’un des enjeux va être de bien distinguer la dimension business ou technique au cœur du projet, des processus relationnels tissés entre les acteurs. Il appartient alors au Business coach de travailler avec son client sur cette prise de conscience pour mettre en place les actions appropriées au bon niveau et stopper ce mécanisme souvent observé du « continuer à faire plus de la même chose ». L’accent sera également mis sur la dimension éthique de la coopération, non seulement l’importance de définir des règles du jeu mais également de les appliquer.
  4. Rechercher des réassurances plus personnelles : il s’agit là de demandes un peu moins explicites, un peu plus masquées et surtout plus personnelles. Le plus souvent combinées avec des demandes business ou techniques, elles constituent néanmoins un fondement de motivation important pour le dirigeant : problème de reconnaissance ou de légitimité, de posture ou d’imposture, de confiance en soi ou de lâcher prise, le dirigeant est aussi une personne qui vit ses journées avec beaucoup d’intensité, traverse des épreuves, prend des coups, connaît des satisfactions et aussi des échecs, de forte intensité parfois.Une personne qui peut aussi se sentir seule dans sa fonction (la fameuse solitude du manager), notamment au moment de prendre des décisions, qui peut douter, côtoyer ses peurs, voire se retrouver confronter à ses limites dans certaines situations difficiles. Bref quelqu’un qui cherche d’une façon ou d’une autre à se rassurer.Parfois à la frontière du psy (mes clients me l’évoquent quelques fois en souriant pour aussitôt ajouter qu’ils font bien la différence entre les deux), le Business coaching peut être une solution pour l’aider, au-delà des sujets business, à exprimer la façon dont il vit les situations les plus difficiles, à faire le point sur lui-même et évaluer où il en est de sa propre écologie.C’est souvent là, une occasion de se redynamiser par rapport à ses propres objectifs, de se réaligner ou même parfois d’imaginer d’autres solutions, jusque-là in envisagées. C’est durant ou après ces séquences où il reconsidère « ses piliers de vie » que se prennent parfois des décisions importantes du type : s’associer et partager avec quelqu’un, prendre un adjoint, rapprocher sa structure, vendre, reprendre.
  5. Et toujours apprendre, se perfectionner aller au-delà : si Roger Federer est peut-être encore aujourd’hui, le meilleur joueur de tennis du monde, c’est bien sûr en raison de son talent et au plaisir qu’il continue à prendre tous les jours en jouant au tennis.Mais s’il joue encore à ce niveau, qu’il est peut être même meilleur qu’il y a 5 ans, c’est surtout parce qu’il continue, à 36 ans, à s’entrainer toujours très dur avec plusieurs entraîneurs, non pas pour se maintenir en forme (ça ne suffirait pas) mais pour continuer à améliorer son jeu (si, si). C’est à dire essentiellement à l’adapter aux caractéristiques physiques (moins rapide, moins résistant) et psychiques (mental, science du jeu) d’un homme de bientôt 40 ans.Sur cet aspect de nombreux dirigeants ressemblent aux sportifs de haut niveau, cherchant constamment à apprendre et à se perfectionner.Et s’il existe aujourd’hui de nombreux endroits pour se former à de nouvelles compétences (centres de formations), s’ouvrir aux innovations (think tank) ou plus simplement échanger entre dirigeants (clubs, associations), c’est aussi là un des rôles du Business coach que de travailler avec son client à une prise de conscience de ses points de force ou de faiblesse. Pour au final l’amener à faire des choix et comme dirait Arsène Wenger, un autre sportif, «* savoir si il sera plus efficace de renforcer ses points forts ou de travailler sur ses points faibles » pour améliorer ses propres performances.C’est aussi l’occasion, à partir d’un travail sur la personnalité de se pencher sur les modes de ré oxygénation ou de récupération mentale aussi importants pour le dirigeant que pour le sportif.

En conclusion, à travers toutes ses réponses se dessine, peut être un portrait des savoir faire et qualités que l’on demande aux dirigeants d’entreprise des années 2010-20 : savoir adapter leur entreprise aux mutations de la nouvelle économie numérique; savoir rapidement et solidement faire face aux nombreux événements imprévus/inconnus de leur environnement ; gérer au mieux leurs relations et modes de coopération avec tous les acteurs internes et externes ; savoir constamment se recentrer par rapport à ses piliers de vie ; rester en veille, continuer à apprendre et se perfectionner.

Tout cela en un seul homme ou une seule femme, comme autant de raisons de faire appel à l’accompagnement d’un Business coach.

Et surtout n’hésitez pas à dialoguer …

* citation de mémoire d’un propos d’Arsène Wenger, manager de équipe de football d’Arsenal.** pour ma part j’utilise le MBTI

Pascal Guibert, Business Coach de dirigeants et entrepreneur,membre de l’APM